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À propos

Ma découverte du jeu d’échecs…

J’ai appris à jouer aux échecs à l’âge de 10 ans. Jusqu’alors, pour ce qui est des jeux de stratégie, je jouais plutôt aux dames, avec mon grand-père. Le roi des jeux a tout de suite éveillé en moi un grand intérêt. Cependant, faute de partenaire, je n’ai pas pu jouer tout de suite.

La solution est arrivée quelques mois plus tard sous la forme d’un échiquier électronique, un Saitek Pocket Plus (Noël 1990). Je ne savais même pas qu’il existait des machines jouant aux échecs. Succès immédiat ! J’ai joué et rejoué contre cet adversaire miniature toujours disponible, la plupart des temps en restant dans la configuration par défaut et donc avec les Blancs !

Ma première connaissance des ouvertures fut celle des coups les plus fréquemment joués par le Pocket Plus – dont la bibliothèque d’ouverture est très limitée : 250 demi-coups seulement ! La plupart des parties commençaient ainsi par 1.d4 d5. C’est aussi en observant les coups joués par Pocket Plus que j’ai eu un premier aperçu des principes de développement des pièces.

… et de ces fascinants échiquiers électroniques !

Ma passion pour les échiquiers électroniques a commencé avec le catalogue Saitek Kasparov fourni avec mon Pocket Plus. En parcourant les pages, j’étais subjugué par les plus belles machines, aux noms fascinants de Turbo 16K, Galileo…

Quelques années plus tard, la création d’un club d’échecs au sein de mon collège, par deux professeurs, m’a donné l’occasion de sortir de mon tête-à-tête avec le Pocket Plus. Je suis devenu un habitué des sessions échecs et j’ai eu tout de suite de bons résultats. Je ne perdais pas souvent contre mes petits camarades, l’adversaire le plus coriace étant l’un des deux professeurs, qui me battait mais me félicitait pour mon analyse des parties.

Étape suivante, dans le cadre de rencontres inter-collèges. Je faisais partie de l’équipe de mon collège. Aucun d’entre nous ne jouait aux échecs en club. Nous faisons un résultat honorable, mais deux équipes sont au-dessus du lot. L’après-midi se termine par un véritable show entre les meilleurs joueurs de chacune de ces équipes, qui disputent un “blitz”. J’étais captivé par la vitesse et la qualité de leur jeu. Ce jour-là j’ai découvert le niveau club, mais aussi le jeu avec une pendule !

En parallèle, mes parents cherchent à me proposer un adversaire plus fort que le Pocket Plus pour m’aider à progresser. Un collègue de mon père a justement son fils dans un club d’échecs. Il lui conseille un échiquier électronique grand public de niveau intermédiaire – “ça devrait lui faire quelques années !”. Ainsi arriva le Yeno 416XL, accompagné de son livre d’initiation aux échecs très complet. Comme prévu, il me donna du fil à retordre. Son ELO est actuellement estimé à 1700 environ, mais de plus en jouant en cadence assez rapide, il donne l’impression de jouer plutôt au-dessus de 1800. En passant à un échiquier au format “laptop”, le gain en confort de jeu est incroyable. Une fois qu’on y a goûté, difficile de rejouer des parties avec un échiquier de poche aux pièces minuscules…

Les échecs en club

Peu après, je rejoins le club du collègue de mon papa. Son fils a déjà un bon niveau (il deviendra Maître International). C’est le plus gros club de la région. Je suis des cours et je participe à des compétitions en équipes de jeunes. Néanmoins j’ai déjà presque 15 ans et je ne vais donc pas avoir beaucoup l’occasion de faire des résultats en catégorie jeunes. Devenu lycéen, j’ai aussi davantage de travail et un peu moins de temps à consacrer à ma passion. Je fais néanmoins quelques compétitions pendant les week-ends, et un gros tournoi chaque été. Lorsque je me déplace au club le mercredi après-midi, principalement pour disputer des blitz dans une atmosphère enfumée, je croise régulièrement un certain Yann. En discutant j’apprends qu’il est passionné par les échiquiers électroniques. Je l’écoute avec intérêt : même si je n’ai que deux machines plutôt bas de gamme, j’aime beaucoup ce matériel et j’ai vu dans le catalogue Saitek qu’il existe des machines plus fortes et aussi plus belles, notamment des auto-répondeurs en bois !

Lorsque je deviens étudiant en classes préparatoires, je dois mettre les échecs quasiment en veille, mon temps et mon énergie étant consacrés à mes études. Néanmoins c’est à cette période qu’une opportunité se présente : Yann souhaite revendre un échiquier électronique et me demande si ça m’intéresse. Et pas n’importe quelle machine : un Novag Diablo 68000 ! Pas très habitué au haut de gamme, je n’aurais pas imaginé pouvoir posséder un tel monstre. L’idée que cela puisse être le cas me met dans un état spécial. Je n’ai évidemment pas les moyens de l’acquérir par moi-même, mais c’est bientôt mon anniversaire… Et là les astres s’alignent ! Yann fait un prix très compétitif, et mes parents sont d’accord pour me l’acheter en cadeau…

Je n’ai pas souvenir d’avoir trouvé longues les semaines précédant mon anniversaire. J’étais forcément impatient de jouer avec le Diablo, mais j’étais bien occupé par ailleurs… Lorsque l’heure est venue, j’ai manipulé la machine avec précaution et respect, appréciant la qualité de sa finition. J’ai évidemment disputé quelques parties, le plus souvent perdues. Mais je manquais de temps et j’avais parfois envie d’activités plus reposantes que de jouer aux échecs. Finalement j’ai disputé moins de parties avec le Diablo qu’avec le 416 XL et le Pocket Chess.

L’arrivée de l’informatique

Une fois sorti de classes préparatoires et entré dans une “grande école”, j’ai retrouvé davantage de temps libre et découvert la vie étudiante dans son aspect convivial et festif. L’équipement disponible à l’école m’a aussi permis de m’initier à l’informatique, une discipline qui m’attirait mais où je restais peu à l’aise car nous n’étions pas du tout équipés à la maison.

Un déstockage organisé par l’école m’a permis d’acquérir pour un prix accessible mon premier ordinateur personnel. Il était un peu lent, mais il suffisait à mon bonheur. Avec l’accès à de nombreux jeux vidéo, la concurrence était rude pour les échecs ! Parmi mes premiers logiciels j’ai mis la main sur Chessmaster 6000. Je l’ai finalement assez peu utilisé, même si j’appréciais les profils d’adversaires avec différents styles de jeu. Mais je n’étais pas encore habitué au jeu sur écran. L’outil informatique m’a surtout servi à accéder aux fonctionnalités déjà utilisées par de nombreux joueurs de club, notamment les bases de données de partie (type Chessbase). Je pouvais aussi analyser mes parties avec l’aide d’un moteur comme Fritz.

Les échecs entre parenthèses

Arrivé sur le marché du travail dans une start-up, je me suis rapidement beaucoup impliqué et j’ai manqué d’énergie et d’envie pour les compétitions d’échecs. J’ai donc marqué une pause à partir de 2005 environ. J’ai aussi presque complètement arrêté de jouer à la maison. Le début de l’hibernation pour, entre autres, le Diablo !

Mais voilà, on ne se débarrasse pas aussi facilement d’une passion pour le jeu d’échecs ! À force de clins d’oeil, j’ai replongé environ 5 ans plus tard. Mais au lieu de retourner au club, j’ai joué dans un premier temps en ligne. Jusqu’à la saison 2012-13 où j’ai repris une licence, sans faire de compétition (sauf une partie pour dépanner le club).

Dans les années suivantes, avec d’abord un puis deux enfants à la maison, j’ai joué un peu moins, mais j’ai toujours continué à jouer en ligne, malgré le risque notamment de devoir s’interrompre en pleine partie en cas de nécessité. Mais le Diablo, pour lequel je n’avais pas trouvé de rangement adapté, attendait dans son coin et prenait un peu la poussière.

Le premier dél

À suivre…